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  • : desgoutsetdescouleurs
  • : Passionné de littérature, j'écris des nouvelles et autres textes courts. J'ai aussi commis deux romans dont un qui vient de sortir sur Atramenta.net : le long chemin de l'oubli. il est aussi en vente sur Amazon et dans toutes les librairies, digne de ce nom. J'affectionne aussi le dessin,la peinture : Aquarelle-Pastel-Huile, la sculpture sur bois.portraits de leo ferré, brassens. sculpture sur bois
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30 décembre 2012 7 30 /12 /décembre /2012 15:35

 

Brr…fait pas chaud ! Avec ses rafales de vent, même les trembles n’en peuvent plus de frissonner, dispersant dans le prolongement de leurs silhouettes partiellement dépouillées, leurs dernières feuilles mordorées.

Le buisson qui fait barrage aux intrus, autour du jardin, a gardé sa verdure originelle. Octobre n’aura pas raison de lui. Il faudra les neiges de janvier et février pour le voir se dépouiller un peu et devenir plus brun avec de-ci, de-là quelques rousseurs, mais des mèches aussi vertes que rebelles arriveront toujours à perdurer.

La journée a passé ainsi, morose. En soirée l’orage a grondé. Le ciel était bien noir et puis ensuite tout s’est calmé. La nuit était venue…

J’ai mal dormi, fait des cauchemars… « L’orage toujours l’orage qui écumait de rage au dessus de moi. Des gens affreux qui venaient me voir, m’admirer, se pencher à presque me toucher…mais pourquoi moi ?

Ils avaient l’air d’aimer mes rondeurs, mes couleurs, mes rousseurs, moi qui étais pourtant bien plus jaune orangé que carmin ! »

C’est lorsque les cloches de l’église ont carillonné à toute volée, que mon cauchemar a cessé. Au ciel des nuages blancs moutonnaient en troupeaux abondants poussé par un vent violent. Tandis que plus bas, une brume épaisse plombait l’horizon.

Quand, au cours de la matinée, le brouillard se mit à tomber enfin, je crus à une averse tant cela ruisselait de partout et à profusion. Au sol, un tapis de feuilles mortes luisait dans la lumière du matin, donnant un aspect chatoyant à leurs couleurs automnales.

Au dessus de moi et tout autour de grandes feuilles vertes, jouaient le rôle de parasol ; repues d’eau, elles laissaient pendre à leur périphérie alourdie, pléthore de gouttes d’eau sans cesse renouvelées, à la manière de breloques pendues au cou d’un récipiendaire.

Avec cette humidité froide d’octobre, il ne me restait plus qu’à me pelotonner dans un petit coin, quitte à me languir ; mais comment faire, quand on a tant de rondeurs ?

L’avenir ne me parait pas très reluisant, d’autant que bientôt, alors que je suis rempli d’amour, je vais sous peu, devoir passer entre des mains criminelles, être transpercée de part en part et tout ça… pour faire peur aux fantômes ! Moi, pauvre citrouille…

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