La lumière au bout du tunnel
J’étais mûr pour devoir encore patienter un bon moment ! Ces derniers temps pourtant, régulièrement, ils se présentaient frétillants au bout du tunnel, sans qu’aucun ne parvienne à franchir le rubicon. Je devais les intimider bougrement, pour qu’ils n’osent s’aventurer plus loin, où alors manquaient-ils de vigueur, mes espoirs, ainsi que ceux de ma patronne allaient-ils encore être vains ?
Ils redoublaient pourtant d’effort pour parvenir jusqu’à mon antre. Ma patronne n’avait pas dû faire le bon choix pour recruter les candidats !
J’avais beau ne pas être parfait, les bons côtés n’étaient pas absents, l’exercice lui permettait au moins de s’offrir du bon temps !
Elle faisait pourtant des efforts, mais quelquefois, j’avais l’impression à l’écoute de ses soupirs, de ses cris et de ses chuchotements que son sérieux n’était pas toujours de rigueur… tous les soirs et même de temps en temps le matin, elle remettait ça. J’en étais ainsi tout secoué… d’émotion.
Le seul défaut que je me reconnaisse, est celui d’être casanier, et, si la nature ne me poussait pas régulièrement dehors, je ne sortirais jamais de chez moi. Mais voyez-vous, la nature a ses règles…et il faut bien y obéir ! Au grand regret de ma patronne, je partais donc quelques jours, faire un tour.
Quelques temps plus tard, tout semblait être revenu à la normale. Ma patronne – qui ne manquait pas de ressort – aborda la nouvelle période avec une fougue redoublée ! Je fis, de mon côté, tout pour favoriser la chose, oubliant la nausée que m’inspirait les soubresauts ainsi imposés. Heureusement, à l’épreuve du temps, je pouvais constater que mon repos avait été bien utile.
La température montait de jour en jour, j’en devenais tout tourneboulé. J’aurais voulu sortir, mais au bout du tunnel, ça se bousculait de nouveau. Ils se précipitaient tous ! Comme d’habitude, beaucoup échouaient sur le bas côté, épuisés. Allaient-ils réussir cette fois-ci ? Échouer en si bon chemin eut-été de la malchance ! D’autant, qu’il en suffisait d’un seul, un peu plus téméraire que les autres ! C’est à ce moment là, alors que je ne m’y attendais plus, qu’il y eut le choc, la pénétration… puis… neuf longs mois d’attente !