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  • : desgoutsetdescouleurs
  • : Passionné de littérature, j'écris des nouvelles et autres textes courts. J'ai aussi commis deux romans dont un qui vient de sortir sur Atramenta.net : le long chemin de l'oubli. il est aussi en vente sur Amazon et dans toutes les librairies, digne de ce nom. J'affectionne aussi le dessin,la peinture : Aquarelle-Pastel-Huile, la sculpture sur bois.portraits de leo ferré, brassens. sculpture sur bois
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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 13:31
Peinture fait à l'acrylique, d'après une photo  .
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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 15:22
Une réalisation destinée à l'amateur de chiffre.
Le bois est du hêtre , manche d'origine Opinel

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11 décembre 2008 4 11 /12 /décembre /2008 13:06
Un texte en forme d'acrostiche

POUR FAIRE UNE COPIE DE TABLEAU

 

Prenez une toile au format

Obtenez une bonne photo de l’œuvre

Un simple chevalet fera l’affaire

Réglez le, afin d’être à bonne hauteur et à la bonne lumière

 

Faites en sorte que la photo modèle, soit bien visible à votre oeil

Affûtez votre mine ou taillez votre fusain

Il vous faut maintenant faire le crayonné des personnages et du décor

Retouchez au besoin les contours en de nombreux repentirs

Evitez l’à peu près, tout doit être précis

 

Un premier recul doit être pris pour juger de l’effet

Ne pas hésiter encore à corriger le trait

Etalez vos tubes de couleurs à portée de mains

 

Commencez  les grands volumes en de prestes coups de pinceaux,

Oubliez volontairement les détails, étalez les couleurs les plus foncées d’abord

Peignez les plis des robes et le drapé du rideau

Insistez pour couvrir l’ensemble du tableau, vous imaginerez mieux la suite

Essayez la patiente, en laissant sécher la composition quelques jours

 

Démarrez en affinant par couches successives du plus foncé au plus clair, sur l’ensemble

Elaborez les visages et les regards avec minutie, ils feront vivre le tableau

 

Touches après touches répétez vos rajouts de couleur et affinez sans relâche

A larges coups de pinceaux ininterrompus, peignez les drapés des rideaux et robes

Brossez les cheveux d’or de la jeune fille en de délicates arabesques glissant sur son dos

Liriez vous bien la partition, si vous étiez à leur place ? Si oui…

Ecartez-vous à nouveau du sujet, visionnez l’ensemble et au besoin corrigez

Arrivé à ce stade, vous pouvez juger du résultat

Usurpez-vous ou pensez-vous avoir usurpé ainsi une œuvre de Renoir ?

 

                                                                       Les jeunes filles au piano

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21 novembre 2008 5 21 /11 /novembre /2008 21:30

          

            La Belle et le Clochard.

 

            Depuis qu’il avait croisé son regard, notre clochard s’était trouvé bien mieux, comme ragaillardit  avec la vie. Gêné à sa vue, la majorité des passants se décalait subrepticement vers la bordure du trottoir quitte à marcher sur le bitume. À l’inverse elle ne s’était pas écartée. Elle lui avait au contraire lancé un billet, agrémenté d’un regard plein de tendresse, lui laissant à penser que peut-être elle aussi avait connu pareille panade. L’émotion provoquée par son regard l’avait tétanisé au point qu’il n’avait pas eu le temps de la remercier. Elle avait disparu parmi la foule, ensuite, il n’avait même pas eu comme réaction, de courir la rejoindre.

 

            Le soir venu, notre clochard après avoir compté les pièces et billets glanés durant la journée, rejoignit son havre de fortune ; le dessous d’un pont de la ville.

Sa nuit fût agitée, non par l’alcool absorbé au soir avec ses compères habituels, mais bien de par sa rencontre fortuite. Il était resté seul, rêvassant, essayant de se remémorer le visage de la belle que le hasard avait mis sur sa route.

Dans ses rêves, il la voyait brune, ou non châtain, enfin il ne s’en souvenait plus très bien. Une robe bleue, ses yeux aussi étaient bleus, çà il en était sûr, bleu, comme les siens. « Sa mère lui disait tout le temps qu’il avait des yeux bleus comme un matin de printemps ! » Çà il s’en rappelle aussi. Il se voyait briser de ses mains les chaînes du malheur, ne plus être à la rue, aimer sa belle. Il pourrait partir faire de longues balades champêtres, s’arrêter au bord du ruisseau de son enfance, et, adossés à quelque hêtre poussant là, faire des pique-niques  sous un ciel couleur bleu azur. Il remplirait ainsi le désert de sa vie, de moments de complicité avec sa dulcinée

 

            Au matin, l’aube tout juste levée, il ouvrit péniblement les yeux sur la nudité du lieu, un quai vide, personne alentour. Il se leva alla au bord de l’eau prendre dans le creux de sa main un peu d’eau trouble et se frotter le visage, mouilla ses cheveux avec soins, tenta avec un peigne crasseux de se refaire une coiffure. Sa chemise ajustée, il prit ensuite un chiffon dans son sac, pour dépoussiérer comme il put ses chaussures ; enfin il apparut comme il n’avait pas été depuis longtemps. Il prit ensuite le chemin de tous les jours. Jamais, il ne l’avait pris avec autant d’entrain que ce matin là, aussi désireux de remercier la belle, que de la revoir et croiser son regard bleu azur, se redonner ainsi du courage.

 

            Toute la matinée, il resta sans recevoir la moindre pièce fut-elle petite, rien ! Les gens le regardaient un peu plus, crut-il remarquer, mais aucun geste ne vint. Les gens ne faisaient même pas semblant de chercher dans quelques poches une pièce, comme il arrive souvent. Non rien ! Il ne lui resta plus qu’un espoir, sa belle. Elle doit travailler dans le secteur et à la même heure elle va bien repasser, se dit-il ! Rien. Ce soir là, il ne la vit pas et repartit aussi abattu qu’il avait été dynamisé la veille, par sa rencontre inattendue. Il en fut ainsi les jours suivants, à tel point qu’il en était revenu à ne plus prendre soin de lui.

Ses camarades de galère, tentèrent  de venir à son secours, lui permettre d’oublier dans l’alcool, ce qui le rendait encore plus malheureux qu’il n’avait jamais été. Il les rejeta prestement.

 

            La nuit venue, il essaya de se coucher derrière ses bouts de cartons qui lui servaient d’ultime refuge, mais le sommeil ne vint pas. Peut-être était-ce dû à la pleine lune qui se reflétait sur la rivière la rendant ainsi argentée. Il se remémorait ces quelques moments de bonheur pour ce simple regard et s’en voulait  pour cela d’avoir gamberger, s’être mentit à lui-même. Il s’était rouvert une blessure, qui n’était probablement toujours pas refermée. Que s’était-il imaginé ? Pour lui les règles du jeu étaient pipées, l’horizon était bouché. Il ne se pardonnait pas sa faiblesse, sa naïveté. « On rêve aux roses, on oublie ses épines »

 

            Il se leva et marchât le long de la rivière, le regard sur ses chaussures. Il fit ainsi des aller et retours incessants, tentant de calmer ses angoisses, c’est à ce moment que relevant la tête, il vit une personne enjamber le pont, une femme lui semblât-il. Puis, il entendit venant de la rue voisine, une voix crier dans la nuit : « Non ! Non ! Pas çà ! »

 

            Il courut aussi vite qu’il le put, faisant fi comme d’habitude de toute sagesse, se jeta à l’eau sans prendre le temps de quitter ses vêtements…

Sur le quai, il l’allongea sur ses cartons où elle se remit doucement de ses émotions.

Il l’observait avec attention, l’eau ayant imbibé le tissu, sa robe bleue était collée à son corps laissant deviner ses formes. Dès qu’elle ouvrit les yeux, il crut voir dans leur bleu se refléter la lune.

 

 

 

 

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5 octobre 2008 7 05 /10 /octobre /2008 18:18

Cette nouvelle peut-être lue sur le site : www.bonnesnouvelles.net   il y est publié en audio, spécialité de ce site.


Vengeance.

 

La cérémonie au monument aux morts a commencé depuis quelques minutes et elle est en retard ! Ce n’est pas la première fois qu’elle arrive à la bourre à un rendez-vous. Pourtant, aujourd’hui elle avait promis à son grand-père qu’elle serait présente ; pour une fois qu’il doit être médaillé !

En ce matin de onze novembre, un petit vent frisquet souffle, achevant de défeuiller les arbres que l’automne a drapés de ses teintes fétiches. Lorsqu’elle est arrivée, Delphine a lancé à son grand-père un petit signe de la main accompagné d’un sourire, au cas où il ne l’aurait pas vue, dans la foule des gens présents. Elle voue une grande admiration à son aïeul, mais elle a fixé rendez-vous à sa copine Angélique, et, la remise de décoration a été l’excuse donnée aux parents pour sortir. 

Delphine est une jeune fille timide et réservée présageant d’une certaine fragilité. A bientôt quinze ans, elle est complexée par sa petite taille, ce qui ne l’empêche pas, depuis peu, de se maquiller : rouge à lèvres, fond de teint et habits la rendant, aux yeux de ses parents et de certains voisins, un peu trop aguicheuse.

Elle a retrouvé sa copine Angélique qui l’attendait assise sur une marche du petit escalier, voisin du monument.                                                                                             

À dix sept ans, Angélique est une jeune fille de forte corpulence, grande, au visage de garçon manqué et au caractère bien trempé. Martyrisée par un beau père incestueux, elle a été retiré à sa famille voilà maintenant quelques mois. Depuis, elle vit dans une famille d’accueil du village. Les deux jeunes filles ont rapidement sympathisé, faisant de leurs différences une complémentarité, bien qu’ignorant tout, des quelques secrets enfouis au fond d’elles, l’une n’osant encore les dévoiler à l’autre.

Elles se sont écartées un peu plus de la manifestation et se sont assises sur le banc, à quelques pas de là. Lorsque Delphine lui a raconté le guet-apens que lui a tendu la bande à Jo et le viol qu’elle a subi, elle a fait remonter des souvenirs qu’Angélique essayait d’oublier, ce qui la fit s’emporter, à tel point, que Delphine due la calmer ; certaines personnes agacées par leur bavardage se sont retournées, le regard réprobateur. Après avoir marqué le pas quelques secondes, la cérémonie reprit. Les filles se sont approchées l’une de l’autre. Angélique a baissé le ton et sa copine essaie de la tempérer tant elle est énervée par l’envie de vengeance. On voit bien par ses mouvements de tête et ses gestes de la main, qu’elle a des hésitations sur les plans envisagés. Elle devrait pourtant être d’accord avec Angélique ! Quoique…elle n’imaginait pas cette réaction : vouloir le tuer ! Elle pense d’un coup avoir peut-être été trop loin ! elle songeait plutôt à isoler Jo de son entourage habituel, l’attirer lui aussi dans un guet-apens, le rouer de coups à la limite du lynchage, qu’il en sorte humilié, après, il comprendrait peut-être !

 

A quelques mètres d’elles, la manifestation touche à sa fin. Les gens se dispersent tranquillement. Le grand-père, un peu soucieux semble-t-il, jette un regard vers les jeunes filles. Il a esquissé un mouvement pour aller vers elles, mais ne sachant probablement quoi leur dire,  se ravise et s’en va lui aussi. À son âge, il a bien du mal à comprendre les jeunes d’aujourd’hui !

      

Le vent s’est calmé. Le soleil a réchauffé un peu l’atmosphère de cette fin de matinée. Dans le bourg voisin, une bande d’adolescents désoeuvrés passe son temps à traîner en scooter dans les rues. La semaine, certains sèchent les cours, d’autres les ont abandonnés tout simplement ; alors, avec leur peu d’imagination, ils essaient de cogiter autour de quelques bouteilles de bière et aux lèvres une cigarette douteuse, les coups qu’ils vont pouvoir fomenter. Ils ne se sont pas montrés trop agressifs jusqu’à présent ; juste quelques petits larcins. Seul, peut-être : Jo est le plus teigneux de tous ? Malgré son air freluquet, c’est le meneur de la bande.

 

Elles sont restées là, toutes les deux. Delphine s’est levée et fait les cent pas devant Angélique, les mains dans les poches,  la tête baissée, semblant regarder le bout de ses chaussures. Inquiète, elle se demande, si elle a bien fait de lui raconter ses déboires. Angélique, en pleine réflexion, est restée assise, prostrée, mûrissant son affaire. Penchée en avant, elle trace avec un bout de bois trouvé là, des lignes dans le sable de l’allée. Sa copine vient de s’arrêter de piétiner. Elle la regarde faire sans comprendre, sans même la questionner sur la signification de ces traits, se disant que de toute façon, ce n’est pas en faisant des dessins sur le sol qu’elle résoudra son problème. Angélique se rend bien compte que son amie a des doutes, peut-être même a-t-elle peur ! Elle ne veut pas se demander pourquoi, ce n’est pas son genre de se poser tant de questions ! Elle essaie néanmoins de la rassurer en lui expliquant, que pour elle, il n’y a pas de crainte à avoir sur l’issue du règlement de compte, mais qu’elle va quand même demander de l’aide aux copines.

La cérémonie terminée, le petit bourg s’est vidé. Tout le monde est rentré chez soi. Les deux filles s’apprêtent à en faire autant. Elles choisissent de se retrouver un peu plus tard, dans l’après-midi.

Chez elle, Angélique dresse son plan de bataille, le portable à l’oreille. Delphine, elle, est rentrée à la maison en catimini de peur que son grand-père ne la questionne sur la teneur de ses conversations. Elle a beau être discrète, l’aïeul l’a bien vu arriver et lui jette un regard suspicieux. Elle se réfugie dans sa chambre en refusant de déjeuner, prétextant qu’elle n’a pas faim. Les parents laissent faire, avouant au grand-père que c’est une chose habituelle pour elle et pas forcément alarmante. Le grand-père n’ose pas en rajouter, ce n’est pourtant pas l’envie qui lui en manque !

 

Une heure plus tard, elles prennent leur scooter et vont au rendez-vous. Elles veulent être là avant tout le monde. Les copines les rejoindront pour la même heure, mais individuellement, pour ne pas être remarquées. Elles sont toutes les deux casquées, Angélique essaie d’avoir une conduite calme, mais elle a du mal, sous ses airs obstinés, à cacher son stress. Pour aller au plus court, elle coupe par la place en slalomant à pleine vitesse entre les bornes et les jardinières qui bordent la rue principale, au risque de chuter ! Derrière, sa copine roule plus sagement. En voyant son état d’énervement, Delphine se dit qu’elle ferait mieux de stopper les choses là, mais maintenant qu’elle lui a raconté ses déboires, elle sent qu’elle ne pourra plus l’arrêter…

 

La bande à Jo est réunie cet après-midi, comme tous les jours d’ailleurs, devant les portes du gymnase. Certains sirotent une bière, d’autres fument des pétards. Jo, le petit chef de bande quand il n’est pas le nez sur l’écran du portable, à guetter un message, scrute d’un œil glauque les environs à la recherche d’on ne sait quoi. Si rien ne bouge, ils resteront tous là jusqu’au soir. Le groupe est composé d’une majorité de garçons, les filles ne sont là que lorsqu’elles sont la petite amie de l’un d’eux. Delphine a eu ce rôle il y a peu. L’histoire s’est malheureusement mal terminée … Jo avait pourtant tourné autour d’elle longtemps, et, s’il était arrivé à ses fins, c’était en la harcelant tous les jours, allant même  jusqu’à l’accompagner à la porte du collège. Il s’en vantait auprès de ses copains, rajoutant faussement que c’était une fille facile !

Lorsque son téléphone vibra et qu’il eut prit connaissance du message, il se leva en titubant, enfourcha son scooter tant bien que mal et quitta le groupe. Personne ne bougea. L’ont-ils vu ?... ils sont tous enivrés par l’alcool et la drogue.

 

A deux kilomètres du village, en bordure de la forêt se trouve la cabane : le lieu du rendez-vous. Il est pour le moment tranquille. Angélique a installé ses copines en arc de cercle à la manière d’une attaque commando, assez proche pour réagir vite. Delphine, qui a le rôle le plus dur, est terriblement embêtée par la tournure des évènements et ce qu’en a fait sa copine ! Elle ne l’imaginait pas aller jusque là ! « C’est elle qui a tout manigancé », se dit-elle ! Elle se demande ce qu’elle va faire lorsqu’il arrivera ! Elle n’a pas discuté avec Angélique, pas suffisamment !... elle ne sait plus où elle en est… ça s’embrouille dans sa tête, alors pour se donner du courage ou inconsciemment, elle traîne un regard circulaire dans les moindres recoins de la baraque, théâtre des faits. Elle jette un œil vers les copines qu’elle sait à proximité, ce qui lui donne de l’énergie, du moins le pense-t-elle ! Elle s’est assise sur le rebord de la fenêtre, ou ce qu’il en reste, la cabane étant à l’abandon depuis longtemps. Elle regarde à l’extérieur pour voir s’il arrive. Elle sait pourtant qu’il ne peut pas être déjà là, mais elle est tellement stressée qu’elle voudrait voir le temps passer plus vite. L’anxiété qui grandit lui fait vraiment regretter d’avoir parlé… 

 

Le soleil du début d’après-midi commence à être masqué par quelques nuages. Le vent souffle un peu plus fort. Il ne va plus tarder à faire sombre. Les quelques promeneurs qui s’étaient engagés dans la forêt rentrent chez eux un peu étonnés de voir cet attroupement de jeunes dans le secteur.

                                                                                                    

Au domicile des parents de Delphine, le grand-père vient de reprendre sa voiture pour rentrer chez lui. Il est un peu marri de n’avoir pu dire au revoir à sa petite fille avant de partir. Ses enfants sont un peu étonnés de le voir les quitter à cette heure, habituellement il préférait toujours rentrer plus tard, à la nuit tombée.

 

Sur son scooter, le petit chef sillonne en zigzaguant la rue principale du village. Le bourg est vide. Il n’y a personne, hormis une bande de garçons qui se trouve là, sur la place, à discuter. Ils l’ont vu passer, des réflexions sur sa façon de rouler ont fusé du groupe de jeunes, accompagnés de coups de sifflet. Il n’a pas ralenti pour autant. Les a-t-il entendus ? Il n’a pas pu remarquer, vu son état d’ébriété ! Il vient de quitter le bourg et roule maintenant sur la petite route sinueuse menant au lieu de rendez-vous.

 

Le grand-père roule tranquillement, sillonnant les petites routes, il scrute alentour. Il n’aime  pourtant pas circuler à cette heure « entre chien et loup », mais depuis qu’il a aperçu Delphine s’éclipser en début d’après-midi et n’être pas encore rentrée, il s’est inquiété ; alors il est partit plus tôt prétextant avoir des choses à faire chez lui.

 

Dans la cabane, Delphine vient de réaliser inopinément qu’elle a son maquillage habituel ! Elle n’est pas là pour séduire puisqu’elle veut se venger ! Elle ne sait plus ce qu’elle doit faire ! Alors, elle prend précipitamment son sac, sort son coton, son démaquillant et s’apprête à enlever fond de teint et rouge à lèvres. Elle hésite un instant, comme si elle allait commettre un acte irréparable, et au dernier moment, se ravise. Dehors, Angélique qui a observé la scène par l’ouverture arrière de la cabane, sans trop comprendre à quoi elle voulait en venir, semble soulagée ; sans vouloir le dire à ses copines, elle aussi se pose des questions : « pourquoi n’est-il pas encore arrivé ? L’heure du rendez-vous est dépassée ! » Dehors, la pénombre s’est installée. Les filles commencent à trouver le temps long. Elles piaffent d’en découdre. Soudain, un bruit de sirène s’amplifiant progressivement arrive à leurs oreilles ; Au loin, elles aperçoivent le rayonnement bleu d’un gyrophare qui éclaire la campagne.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        

Le doute, d’un coup, s’est installé dans le petit groupe. Delphine a rejoint Angélique. Les copines se sont rameutées. Elles sont maintenant toutes rassemblées. Des questionnements trottent dans les têtes, sans vraiment de réponses ! Choisir de rentrer, est le parti qu’elles ont pris, un peu désabusées tout de même. Casquées, elles enfourchent leur machine et avancent lentement comme redoutant d’instinct l’instant à venir.

 

Le lieu de l’accident est sur leur chemin. Lorsqu’elles  arrivent, les sauveteurs sont en train de déblayer la route des débris laissés par l’accident. La voiture a été poussée sur le bas côté, son propriétaire est un peu choqué par l’accident. Delphine vient de reconnaître son grand-père, elle met son scooter sur sa béquille et va se jeter dans ses bras. Le scooter disloqué est hissé dans le véhicule de la gendarmerie. Les filles les regardent faire d’un air hagard. Elles ont l’air d’autant plus ahuries que sur leur visage livide, le reflet bleu du gyrophare leur donne, par intermittence, des airs d’extraterrestres.                                                                

 

 

 

 

 

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3 octobre 2008 5 03 /10 /octobre /2008 16:59

 

 Etrange phénomène, l’alchimie des mots, jetés sur le papier

Tombés de la plume, le papier crisse, transpire, jouit

La lettre apparaît sous nos doigts. Les adjectifs qualifient

A nous émouvoir, sans jamais nous laisser en marge

Comme voyelle magnifie la consonne, esquisse de subtiles cédilles.

La phrase se construit petit à petit façonnant l’histoire,

Bâtie un rêve avec du vent. Un puzzle reformé

Donnant naissance au texte insaisissable pour certains autres esprits.

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 18:58
Adepte des ateliers d'écriture sur internet,je vous propose le texte ci-dessous"La mort sous les souliers.
Il fallait pour la petite histoire : écrire un conte en intégrant des mots obligatoires " genre de contrainte nommé logorallye. Ces mots étaient : mort, araignée, nuit, lune, aube, incendie, murmure, mirage, oreille, horloge, géante, courir, escalier sans marche.

La mort sous les souliers

 

Il était une fois, un très grand désert de sable, peuplé de dunes toutes plus gigantesques les unes que les autres, s’étendant bien au-delà de l’horizon. Personne n’avait d’ailleurs su vraiment jusqu’où ce désert allait. Rares étaient les créatures qui pouvaient y survivre et combien même il y en aurait eu, il ne fallait pas qu’elles soient bien exigeantes avec la nature.                                                                                                                                           Quelques  brindilles par ci, par là, permettait à notre araignée de tendre patiemment sa toile. Alors que le jour, elle s’était abritée du soleil en s’enterrant à moitié dans le sable, la nuit venue elle se remettait au travail avec acharnement, retournant ensuite s’ensevelir dans le sable, aux aguets, attendant patiemment ses proies pourtant rares en ces lieux inhospitaliers. Instinctivement, elle le savait, c’était au cours de ces nuits sans lune, juste avant l’aube, lorsque le soleil  n’incendie pas encore l’horizon de jaune orangé virant au rouge feu, que la pitance se jetait dans ses filets. Elle remua le sable autour d’elle au risque de se montrer, et faire fuir sa proie potentielle. Elle avait cru entendre un murmure, à demi convaincue, « peut-être un mirage » elle tendit l’oreille. Un bruit strident ressemblant à une horloge se fit entendre. Ce brouhaha, en cet endroit lui parut vraiment  très bizarre.  Le soleil s’était levé, d’un coup, une ombre géante vint courir sur la dune à tel point qu’il fit presque nuit noire au dessus d’elle. Une masse noire, puis deux de formes plates, cent fois plus grandes qu’elle, entraînèrent  devant elles un grand glissement de terrain l’ensevelissant pour de bon.

Le marcheur solitaire continua de dévaler la dune comme un escalier sans marche, les talons en avant comme pour maintenir un équilibre précaire.

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 17:21

dessin fait sur  carte à gratter noire.

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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 17:18
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10 juillet 2008 4 10 /07 /juillet /2008 17:15
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